Act / Agir

Step-By-Step Guide To A Dolphin Activism

Guide Pas-A-Pas Pour Devenir Un Activiste Pour La Liberté Des Cétacés Captifs

Here is finally the link to the Step-By-Step Guide To A Dolphin Activism by Richard O’Barry. If you find the booklet repeating itself with the same terms, just remember that it is a guide aiming at helping how to become an activist.

If some of you are also fluent, do not hesitate to let me know about any mistakes I could have made.

The booklet is quite long and highly detailed, a real pleasure! If, like me, your life changed the day you discovered the truth about dolphins and orcas in amusement parks, then you will take the time to read the whole of it and you will be filled with initiatives. Have a good read!

My advice to you, just start reading the first paragraphs, the rest will follow . 🙂

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Voici donc la traduction française du guide sur « how to become an activist » (« comment devenir un activiste ») par Richard O’Barry.

Je ne fais aucun commentaire sur ce guide, je ne vous transmets que ma traduction. Si le texte s’avère répétitif sur certains termes, n’oubliez pas qu’il s’agit avant tout d’un guide pour vous aider à devenir un activiste, pas-à-pas.

Si certains d’entre vous sont également bilingues en anglais et que vous avez lu la version originale, n’hésitez pas à me faire part des erreurs de traduction que j’aurais pu faire.

Le texte original se trouve sur le site de Richard O’Barry.

Le guide est long et très largement détaillé, un vrai plaisir ! Si, comme moi, votre vie a changé le jour où vous avez découvert la vérité sur les dauphins et orques des parcs marins, vous prendrez le temps de tout lire, et vous déborderez d’initiatives. Bonne lecture à tous !

Mon conseil, commencer à lire le début, la suite viendra toute seule. 🙂

« Quand vous voyez un spectacle de dauphins pour la première fois, ça a l’air d’être très drôle. Les dauphins sourient tout le temps, et ils rient aussi, à leur façon – comme nous le faisons. Le public applaudit ces merveilleuses créatures –tellement intelligentes, tellement débordantes d’énergie – réalisant des tours spectaculaires pour nous.

Est-ce qu’on pourrait trouver mieux ?

Eh bien, oui. Ça pourrait être mieux si c’était vrai. Le dauphin qui sourit et nous tous qui rions et nous amusons, tout ça tend à penser que c’est réellement ce qu’il se passe. Mais regardez mieux. C’est en fait un show business. Au premier regard, vous pensez que c’est réel et je ne vous en veux pas, parce que c’est magique, le théâtre est magique.

J’ai travaillé pendant des années pour ce côté showbiz. J’ai aidé à capturer des dauphins pour le Seaquarium de Miami et je les ai dressés, créant de grands spectacles de dauphins sautant et traversant des cerceaux à la moindre instruction, faisant le clown. J’ai même dressé le plus célèbre de tous les dauphins, Flipper, qui a eu sa propre série télévisée et son film dans les années 60, que l’on peut encore voir dans certains pays. C’était un boulot génial et un challenge quotidien, rester au-devant des scripts et des dauphins qui jouaient le rôle de Flipper.

Désillusion
Ce n’est que vers la fin de ma carrière de dresseur de dauphins que j’ai admis qu’il y avait quelque chose d’anormal à utiliser des dauphins en tant que divertissement. Ils vivent une vie merveilleusement riche jusqu’à ce que l’on vienne les arracher de la mer, une vie en tant qu’espèce de plus de 60 millions d’années. J’ai travaillé pendant un moment sur le bateau de capture du Seaquarium de Miami, à aider à les capturer, en tapant et criant durant tout le processus. On les amenait sur la côte et on les envoyait dans un monde aliéné de fantaisies – et pourquoi ? C’était mon travail. Si quelqu’un me payait pour le faire, alors sûrement, me disais-je, ce doit être un bon boulot. Je pensais vraiment que ce que je faisais était acceptable. Je m’étais même convaincu que les dauphins que nous capturions étaient chanceux parce que les humains allaient pouvoir s’occuper d’eux jusqu’à la fin de leurs jours. De plus, écouter les gens rirent et taper dans leurs mains à chaque fois que les dauphins bondissaient hors de l’eau,  ça devait bien valoir quelque chose, non ?

J’aurais pu rester dans le business de captures et de dressage de dauphins et j’aurais pu en tirer énormément d’argent. Mais quand la série Flipper s’est terminée et que j’ai eu du temps pour penser à ce que j’avais fait de ma vie jusque-là, j’en avais des nausées. J’étais choqué et dégoûté de ce à quoi j’avais pris part. J’étais déterminé à ce que cela cesse.

Oh, ça allait être difficile, je le savais. Peut-être impossible. Si cela m’avait pris des années pour voir les dauphins comme ils le sont réellement, comment pouvais-je attendre le même changement de la part du public ? Bien sûr, j’étais payé pour croire que c’était normal. Mais d’un autre côté, je savais également comment étaient les dauphins en liberté. La plupart des gens qui se rendent à des spectacles de dauphins pensent que c’est un divertissement familial génial. Comment allais-je parvenir à convaincre quiconque que ce n’était qu’un mensonge, une ruse élaborée masquant la cruelle exploitation de ces créatures magnifiques ?

Comme n’importe quel autre business, l’industrie du dauphin captif repose sur l’offre et la demande. Tant qu’il existera des gens prêts à acheter des tickets pour voir des dauphins faire des bonds hors de l’eau, des dauphins continueront d’être capturés et dressés pour jouer devant un public immense, qui aura payé pour ces spectacles. Ainsi, la clé pour mettre fin à l’exploitation des dauphins est d’atteindre les consommateurs. Je suis sûr que si le public savait ce qu’il se passait réellement dans les coulisses du spectacle magique de dauphins, la plupart se révolterait contre. En d’autres termes, plutôt que d’acheter des billets pour voir des dauphins faire des spectacles, ils nous aideraient à les libérer.

Obtenir l’opinion publique de notre côté, faire en sorte que les gens voient ce que nous voyons lors d’un spectacle de dauphins, voilà notre grand objectif. Et nous faisons des progrès en général, en gagnant à certains endroits et en perdant à d’autres. Si les gens comprenaient notre message, ils se joindraient à nous. J’en suis convaincu. S’ils pouvaient réaliser que lorsque nous parlons « d’abus sur les dauphins », nous ne voulons pas nécessairement parler du fait qu’ils soient tapés ou négligés. Être en captivité est abusif en soit. Pour un dauphin sauvage nageant librement, puis étant capturé et plongé dans un bassin aussi petit qu’une tasse à café, comment cela ne serait-il pas abusif ?

L’autre parti, et pourquoi ils nous détestent
Les propriétaires de spectacles de dauphins et les gens qui y travaillent ont un énorme avantage. Pour les nouveaux parcs, beaucoup de gens aiment ce genre de spectacles. Ils sont amusés par le dauphin pitre qui fait des cabrioles. Ou alors, ils aiment le spectacle de domination sur l’animal, et plus l’animal est épatant, plus ils l’aiment. Il y a des risques qu’ils ne comprennent jamais ce que nous essayons de faire. Mais beaucoup d’entre eux ont des idées partagées. Ils nous écouteront et écouteront leur cœur.

L’autre parti a beaucoup d’argent, des milliards de dollars. Cela fait partie du contrat, ils gagnent de l’argent et paient des taxes. Ce sont de bons citoyens. Ils font de la publicité, ils financent la chambre de commerce, et tout ce qui importe pour le gouvernement c’est que les spectacles de dauphins représentent juste un autre type de business imposable.
Mais c’est un business honteux, et c’est notre clé pour gagner.

Puisque la plupart des gens est amusée de voir des dauphins exécuter des pitreries, la clé de notre campagne est de leur montrer que ce n’est pas amusant, mais que c’est en fait écœurant. Si nous pouvions convaincre ne serait-ce qu’un tiers de ces gens qui se rendent à ces spectacles qu’il s’agit en fait d’une exploitation impardonnable, les spectacles s’arrêteraient demain. Pourquoi nous haïssent-ils ? Ils nous haïssent parce que si nous réussissons, ils disparaitront en fumée.

En apprendre sur les dauphins
L’une des premières étapes pour que les autres réalisent qu’il y a un problème, c’est de connaître les dauphins en liberté. La différence la plus évidente et la plus importante est que, en liberté, les dauphins ne portent pas de chapeaux pointus, par exemple. Ils ne sautent pas non plus à travers des cerceaux, ne dansent pas sur leur queue, ne s’applaudissent pas avec leurs nageoires pectorales et ne poussent pas de mignons petits cris comme la star de la série Flipper.

Dans votre découverte des dauphins, vous verrez que la majorité des dauphins tenus en captivité sont des grands dauphins Tursiops. C’est-à-dire qu’ils vivent dans les eaux tropicales et tempérées du monde, pèsent entre 150 et 600 kg et peuvent grandir jusqu’à 4 m. Ils vivent au sein de groupes, composés de quelques individus (parfois même plusieurs centaines – les mâles restant principalement avec les mâles, et les femelles entre elles avec les petits) et peuvent nager jusqu’à 60 km par jour, en se socialisant, s’accouplant, se nourrissant.

Les cétacés sont divisés en 13 familles, qui sont composées d’environ 76 espèces. Quatre de ces 13 familles sont les baleines (cétacés à fanons, ou mysticètes), celles qui parcourent l’océan à la nage se nourrissant de plancton (les petits crustacés ainsi que le krill). Toutes les autres familles sont des Odontocètes, ce qui veut dire que ces cétacés ont des dents. Ils utilisent ces dents, non pas pour, (accessoirement – comme dans le cas des orques captives), mâcher, mais pour attraper. Une de ces familles, les Delphinoïdes, est composée de 31 espèces, dont l’orque, le dauphin commun, le marsouin ou encore le dauphin Tursiops (Tursiops truncatus), tel que Flipper.

Mais quand on observe ces dauphins à un spectacle, que voit-on ? Je vais vous dire ce que l’on voit. Je vois un dauphin qui est prêt à faire plaisir et à exécuter tout ce que le dresseur lui demandera. Et pourquoi ? Parce qu’il a faim. Oui, les dauphins font des spectacles parce que c’est à ce moment-là qu’ils sont nourris. Une des premières choses qu’un dresseur apprend est que les dauphins ne feront pas toujours ce qu’on leur demande de faire immédiatement, à moins qu’ils aient faim. C’est la raison pour laquelle les dauphins sont nourris pendant les spectacles. Vous voyez le dresseur siffler dans son sifflet et leur jeter un poisson à chaque fois qu’ils ont réussi une tâche. En fait, ça leur arrive de commencer le spectacle eux-mêmes quand ils ont faim. Les dresseurs appellent cette méthode d’entrainement « renforcement positif » (cela consiste à donner au sujet un stimulus agréable. C’est un évènement qui augmente la fréquence d’apparition d’un comportement grâce à un stimulus agréable). Du point de vue des dauphins, en revanche, c’est du « déni de nutrition ». Si le dauphin a raté son tour et que personne ne siffle dans le sifflet, cela signifie que le dauphin ne recevra aucun poisson en récompense.

Si vous comprenez la vie des dauphins captifs, vous commencez aussi à voir les spectacles de dauphins avec toutes leurs pitreries. Ça n’est plus bien. C’est abusif. Quand nous comprenons que les dauphins ne s’exécutent que parce que c’est leur seul moyen pour rester en vie, nous voyons clairement ce que cette industrie représente : la domination. Nous forçons les dauphins à faire des choses stupides qu’ils ne feraient pas en liberté, parce que nous sommes amusés par notre domination sur les membres sans défense d’une autre espèce. Le pire c’est que cela enseigne aux plus jeunes que c’est normal de se moquer et de manquer de respect à un des plus beaux êtres de la nature. La loi le permet uniquement parce que c’est censé être éducatif. Quelle blague ! Mais nous sommes responsables de cette blague. Ces pauvres dauphins en captivité, qui portent des chapeaux pointus et qui sautent à travers des cerceaux, ne ressemblent en aucun cas aux dauphins qui vivent en liberté.

Le plus triste c’est que nous avons permis à l’industrie du divertissement non seulement de fausser une espèce en une parodie mais également d’en tirer profit.  Que se passe-t-il pour les dauphins quand le spectacle est terminé et que le public est parti ? La plupart des dauphins ne font rien du tout. Ils croupissent dans leur bassin ou leur cage et attendent le prochain spectacle, le prochain repas.

 

Si vous ressentez la même chose que moi concernant les dauphins, alors cette brochure est pour vous. Que vous essayiez d’empêcher un delphinarium d’ouvrir ou que vous tentiez d’en fermer un. Ou que vous vouliez arrêter la capture et le trafic (l’import et l’export) de dauphins. Ou peut-être simplement parce que vous voulez nous aider à sensibiliser les gens autour de vous sur la situation désespérée des dauphins captifs.

S’organiser
Les organisations de protection des animaux existent pratiquement partout, mais elles ne travaillent pas toutes autour de la captivité des dauphins. Malheureusement, certains groupes ne font que publier des informations sur leur site internet à propos du dauphin captif, pour lever des fonds. Faites votre devoir et demander leur quelle est leur action face à ce problème. Ouvrez votre ordinateur et fouillez le web, appelez des journaux, vérifiez à la mairie ou à la chambre de commerce s’il y a déjà des organisations existantes qui travaillent sur le genre de campagnes que vous envisagiez de lancer. Si vous en trouvez une, joignez-vous à elle. Si aucune des organisations que vous avez contactées ne travaillent pour le problème de la captivité du dauphin, peut-être pouvez-vous les convaincre de commencer une campagne à ce sujet.

En travaillant pour la liberté des dauphins ou pour n’importe quelle autre cause, vous découvrirez que vous allez avoir besoin de communiquer avec des agences gouvernementales, ainsi que les médias, des représentants officiels de la loi et des organisations municipales. Vous allez devoir leur écrire régulièrement, ils apprendront à reconnaître votre nom, vous fixerez des rendez-vous pour leur parler à leur bureau, et peut-être que, dans le futur, vous les connaitrez tellement bien que vous pourrez tout simplement les solliciter dès que vous rencontrerez un problème spécial ou une question. Vous aurez peut-être de la chance, certains d’entre eux pourraient être des défenseurs des animaux.

Si vous rencontrez un problème spécial, quelque chose qui requiert une action immédiate, pensez à l’option « média ». Leur boulot est de partager ces problèmes particuliers.

Et n’oubliez pas les clubs municipaux. Si vous aimez parler en public, tous les clubs municipaux au monde recherchent quelqu’un qui souhaite leur parler. Si vous vous débrouillez bien à votre première action, ils voudront tous vous avoir. C’est un excellent moyen de recruter plus de membres à votre cause.

Traiter avec la loi
La législation concernant la captivité des dauphins est différente dans chaque pays. Vous allez devoir faire des recherches sur les textes de lois spécifiques au pays pour lequel vous agissez.  Si vous trouvez qu’il s’agit d’une tâche trop compliquée, contactez une organisation qui s’occupe du bien-être des animaux dans ce même pays. Ils seront plus qu’heureux de vous aider à trouver les informations que vous recherchez. En fait, ils détiennent peut-être déjà ces informations et peuvent vous envoyer les fichiers sous quelques jours.

Dans certains cas, la législation concernant  la captivité de cétacés pourrait jouer en votre faveur dans vos efforts pour empêcher un delphinarium d’ouvrir. Mais soyez conscients que ce n’est pas le cas la plupart du temps.

Les médias
A moins que vous ne parveniez à rendre votre histoire publique, vous n’irez nulle part dans votre campagne. Vous avez besoin des médias pour ça. Mais n’appelez pas ça « la publicité ». N’importe quel reporter ou journaliste ne sera pas intéressé par votre publicité. Les journalistes sont intéressés par des nouvelles ou une bonne histoire. Le ou la journaliste vient à vous parce qu’il/elle a besoin de faits pour son histoire. Donc vous devez vous exprimer en faits. Et si vous ne connaissez pas la réponse à une question, dites-le. Mais si vous savez quoique ce soit que le journaliste doit savoir, alors dites-le. Soyez utile et honnête.

Ne pensez même pas à manipuler la presse. Vous ne voulez pas qu’on vous manipule, n’est-ce pas ? Eh bien les reporters non plus. Et ils savent instantanément si vous essayez de les manipuler. Pensez plutôt à comment fournir l’information au public. C’est ce à quoi pense le journaliste. Ne vous faites pas d’illusion sur que le journaliste est censé faire. Il/elle ne cherche jamais la part de vérité. Deux plus deux égal quatre est vrai, mais les journalistes n’en parlent jamais. Le journaliste recherche un scoop, mais seulement s’il est vrai. Si vous l’aidez, il l’appréciera et vous appellera pour de futurs articles.

Soyez franc. Et ne soyez pas surpris si les médias ne sont pas de votre côté ou s’ils ne sont pas justes. En général, ils écoutent les versions des deux camps et favorisent parfois l’autre camp. Rappelez-vous que la plupart des aquariums et des parcs marins dépensent une fortune pour leur publicité dans les médias locaux. Les journaux ainsi que les chaînes télévisées ne veulent pas perdre un tel client.

Avoir un dossier
Quand vous fournissez des informations à un journaliste, faites-en sorte d’avoir tous les documents et les informations nécessaires pour votre histoire. Si, par exemple, vous parlez de la loi concernant les dauphins, réalisez bien que la loi ne reflète pas notre point de vue sur l’abus et nous travaillons pour changer cela. De notre point de vue, la captivité en elle-même est abusive. Mais dans un climat d’abus, la captivité comme une forme d’abus semble être invisible pour beaucoup. Notre campagne vise à leur faire voir ce que nous voyons. Nous voulons qu’ils réalisent qu’avoir des dauphins en captivité est un abus de pouvoir. Les dauphins ne se sont pas portés volontaires pour être des clowns dans notre monde. Ils ont été capturés avec une telle violence puis relâchés lourdement dans le business pour amuser la galerie, dans un monde où ils doivent faire les imbéciles juste pour rester en vie. Certains de ces dauphins sont nés dans ce job sans fin.

Tout ce que nous pouvons légalement faire en attendant que la loi change, c’est de pester contre la captivité et prendre note de cas d’abus plus évidents. Si vous apercevez un dresseur taper un dauphin, c’est clairement abusif. Cependant, ne vous attendez pas à voir de tels actes d’abus. Un dresseur tapant un dauphin serait licencié. Et la plupart des dresseurs n’imagineraient même pas taper leurs dauphins.

Ce n’est qu’une question d’argent.
En 1938, lorsque l’exploitation des dauphins est soudainement apparue sur la scène des Marine Studios (plus tard nommé Marineland – Floride, USA), les membres du public ont chacun payé quelques dollars et se sont assis pour regarder les dauphins faire des cabrioles. Maintenant, ils ont trouvé quelque chose à faire avec les dauphins qui rapporte bien plus. Maintenant, vous pouvez « nager » avec les dauphins. Ce n’est pas vraiment de la nage, bien sûr. Les clients attendent leur tour pour s’accrocher à la nageoire dorsale des dauphins et se faire trainer le long du bassin.

Ma femme Helene et moi avons surveillé un programme de « nager-avec » dans les Caraïbes en mars 2001. Les clients entrent dans le bassin par six et y rencontrent deux dauphins qui les attendent, trois autres étant en standby. Les temps de nage duraient moins de 15 minutes chacun. A part les quelques pauses pour que les dauphins puissent être présents aux spectacles, le programme que nous dirigions marchait plein gaz, avec de la musique techno bruyante de 9 heures du matin jusque 20 heures.

Est-ce abusif ?

Oui, horriblement oui !

C’est également très rentable, ce qui explique pourquoi de tels programmes poussent comme des pâquerettes.

En faisant le calcul, nous avons des dauphins au service de six personnes toutes les 15 minutes. Cela fait 24 personnes par heure. Si cela dure pendant 11 heures, les dauphins travaillent 264 laps de temps par jour. Et à 50 € le laps de temps, ça fait 13 200 €.

Mais ce n’est pas tout. Trois photos sont prises de chaque personne nageant avec les dauphins. Ces photos coûtent chacune 5.50 €. En assumant que chacun des 264 nageurs achète une photo, cela fait 1452 €, soit un grand total de 14 652 € par jour.

Même ceci n’était pas suffisant pour les propriétaires du show. L’année suivante, ils ont augmenté les prix de 50 € à 60 €.

Bon, on veut tous pouvoir faire du profit. Mais s’il vous plait ! Pas comme ça.

Gérer les questions délicates
Il y a un nombre de questions que l’on va vous poser quand vous annoncerez votre opposition à la captivité du dauphin. Dans la plupart des cas, le journaliste qui a déjà interviewé « l’autre parti » va vous poser des questions comme celles-ci :

Q : Qu’en est-il des cas spéciaux  comme les « enfants Make-A-Wish » ? Ce sont des enfants qui meurent de maladies telles que le cancer, et leur dernier souhait est de nager avec des dauphins ? Cela ne leur fait-il pas du bien de nager avec des dauphins ?
R : Cela leur ferait autant de bien que s’ils prenaient un chiot du chenil. Il n’y a aucune preuve scientifique pour attester que la delphinothérapie marche. Et même si cela s’avérait marcher, ça ne pourrait en aucun cas justifier la cruauté de ces programmes envers les animaux.

Q : Les enfants des villes ne verraient jamais un dauphin autrement, n’est-ce-pas ?
R : Ces mêmes enfants ne verraient jamais un léopard des neiges.

Q : Si les dauphins n’étaient pas exposés de la sorte, comment ferions-nous pour apprendre à les aimer et à les protéger ?
R : Ça n’a aucun sens ! Les baleines à bosses sont protégées par des personnes qui n’en ont jamais vues en captivité.

Q : Où est le mal à avoir quelques dauphins en captivité ? Il y en a des millions au monde.
R : C’est abusif, voilà où est le mal. Il y des millions de femmes et d’enfants au monde, aussi, mais ça ne veut pas dire qu’il n’y a rien de mal à en abuser.

Réunir des faits
Puisque que notre crédibilité en tant qu’association dépend des faits que nous réunissons, concentrons-nous sur comment les réunir. Lisez des livres à propos des dauphins et prenez des notes. Quand vous lisez des journaux ou des magazines, mettez de côté les articles concernant les dauphins. Cela vous aidera à en apprendre plus sur eux. Développez un dossier classé chronologiquement. En réunissant des faits, réunissez des faits complets qui expliquent clairement qui a fait quoi à qui et quand. Tout ce que vous apprenez sur le sujet peut être classé et daté dans le dossier. De temps en temps, vous allez être amené à créer des sous-parties avec des mots-clés qui vous dirigeront directement vers un article en particulier.

Dans votre lecture, vous allez rencontrer des noms de personnes qui sont citées à propos des dauphins. Notez leur nom et ce qu’ils ont dit dans l’affaire. Vous pourrez les appeler plus tard pour une vérification ou plus d’informations.

Rassembler des faits dans le domaine de la captivité des dauphins relève quelques fois du défi parce que vous ne pouvez pas être sûr que les noms qu’ont les dauphins sont corrects. Même le plus prestigieux des delphinariums est connu pour substituer un dauphin pour un autre quand ça lui chante. Apprenez à reconnaître les dauphins individuellement. Vérifiez leur nageoire dorsale par exemple. Les nageoires dorsales des dauphins idéals sont toujours parfaites. Mais les nageoires dorsales des vrais dauphins ont souvent des défauts. Notez la taille générale du dauphin, ses yeux, l’aspect de sa peau. Beaucoup ont des petites coupures et des cicatrices.

Ne confondez pas les marques laissées par un impact. Lorsque les dauphins jouent ou se battent entre eux, leurs dents laissent des marques superficielles temporaires sur la peau de leurs semblables. Comme si vous aviez fait crisser vos ongles le long de leur peau. Il ne s’agit pas nécessairement d’abus ; cela arrive dans les bassins et en liberté. Mais pour les autres signes, vous pouvez vous procurer des photos pour vérifier. Prenez une caméra pour enregistrer ce dont vous parler.

Eviter les pièges
Au fil des années, nous avons travaillé avec de nombreux militants, dont certains appartiennent à la catégorie de gens qui, sans avoir une grande connaissance des dauphins, sont convaincus que les dauphins n’ont pas lieu d’être captifs. Afin de les aider à être plus efficaces dans leur tentative d’éducation auprès du public sur la captivité du dauphin, nous avons d’abord dû le leur enseigner. Connaissant le type d’erreurs que faisaient le plus fréquemment les militants débutants, ce qui suit est fait dans le but de les aider et d’éviter de tomber dans des embûches :

1. Connaître les espèces de dauphins
Quand vous réunissez sur une feuille des faits concernant les dauphins pour vos partisans, le public en général et les médias, c’est important que les informations que vous fournissez soient factuelles. Comme mentionné plus haut, il y a environ 76 espèces de dauphins et elles sont toutes différentes. Renseignez-vous sur les caractéristiques spécifiques de l’espèce de dauphins à laquelle vous faite référence. Est-ce que votre campagne vise à fermer une installation qui détient des dauphins tursiops (autrement appelés grands dauphins) ? Ou votre campagne vise-t-elle à empêcher l’importation de Lagénorhynque à flancs blancs du Pacifique ou d’un béluga ? Faites-en sorte que votre fiche de faits fournisse les informations concernant l’espèce de dauphins à laquelle vous vous attachez.

Juste un exemple :
« Les dauphins en liberté peuvent nager jusqu’à 160 km par jour. »

Cette affirmation n’indique pas au lecteur de quelle espèce de dauphins il s’agit. Il s’avère que je sais que cette affirmation provient d’un prospectus visant à informer sur le grand dauphin. Mais les grands dauphins ne peuvent pas nager jusqu’à 160 km par jour. Cette information correspond à une autre espèce de dauphins, les orques. (Oui les orques sont des dauphins et non des baleines. Ils font partie de l’espèce des Delphinidés.)

Une erreur comme celle-ci est vraiment regrettable parce qu’elle sape votre crédibilité. Vous n’avez pas besoin d’être biologiste marin pour parler intelligemment des dauphins, mais il faut absolument que vous connaissiez les différences entre les caractéristiques basiques des grands dauphins et des orques.

2. Connaître les problèmes sur les dauphins
Un autre piège pour un militant est d’être induit en erreur par la tentative volontaire de l’industrie du dauphin captif à brouiller la question sur les dauphins. Un exemple de ce cas de figure est la façon dont les delphinariums utilisent le problème « thon-dauphin » pour justifier l’exploitation de dauphins. Ils disent que les pêcheurs continueraient de tuer des dauphins dans leurs filets pour la pêche au thon si les gens ne pouvaient pas voir les voir de plus près et personnellement.  « Vous n’aimez que ce que vous connaissez », est leur argument. Mais les espèces de dauphins qui se retrouvent prisonnières dans les filets sont les dauphins à long bec et les dauphins tachetés pantropicaux, pas les grands dauphins que nous pouvons voir dans les parcs.

De plus, vous devez être conscients que : sept à dix millions de dauphins ont été tués par l’industrie de la pêche au thon ces dernières années. Les écologistes ont lancé un boycott. Pendant cette période-là, les parcs marins n’ont rien fait pour renseigner le public du problème « thon-dauphin ». En fait, vous pouviez acheter un sandwich au thon dans la plupart des delphinariums ! Je soupçonne qu’ils ne voulaient pas déranger l’autosatisfaction de leurs hôtes rentables qui étaient là pour se divertir simplement. C’est donc ironique, que l’industrie du dauphin captif soit aujourd’hui en train de s’attribuer du mérite dans la résolution du problème « thon-dauphin ».

3. Utiliser la législation des U.S.A. comme modèle ?
Au fil des années, j’ai été contacté par de nombreuses personnes qui voulaient empêcher un projet de delphinarium voir le jour dans leur pays. L’une des premières choses qu’ils me demandaient était : «Ne pouvons-nous pas l’arrêter en argumentant que cette nouvelle structure n’est pas conforme aux normes américaines et est donc de qualité inférieure ? »

La réponse est non. Aux Etats-Unis, l’agence gouvernementale qui fixe les règles sur la captivité des cétacés, telle que sur l’espace requis, est le Département de l’Agriculture Animale et les Services d’Inspection de la Santé des Plantes (US Department of Agriculture’s Animal and Plant Health Inspection Service). Selon ces règles, il est considéré comme légal de confiner un dauphin dans un espace clos ne mesurant pas plus de 9 mètres sur 9 et de moins de 2 mètres de profondeur. De quel genre de normes s’agit-il là ? N’importe quelle structure à dauphins peut excéder ces données.  Les normes sur la captivité des dauphins aux Etats-Unis ont été fixées par des scientifiques sur les mammifères marins et des vétérinaires qui travaillaient pour l’industrie du dauphin captif. Ces bassins et cages à dauphins n’ont pas été conçus dans le meilleur intérêt des animaux. Ils ont été conçus dans le meilleur intérêt de ceux qui font profit de l’exploitation de dauphins captifs. Ne vous attendez pas à ce que les agences gouvernementales des Etats-Unis fassent le bon choix lorsque ça concerne des dauphins captifs. Le fait est que le système ne fonctionne pas.

4. Les « Si nous allons faire ça, alors faisons -le bien » – piège
« Quelle est la taille de l’espace requis pour un dauphin captif afin qu’il soit heureux ? » est une autre question que les militants débutants posent souvent. Ils veulent utiliser cette information pour argumenter avec les autorités que la taille de la structure est trop petite et qu’il faut donc la fermer ou au moins l’agrandir. Mais n’importe quel enclos est trop petit pour un dauphin. Les dauphins (ici, sans parler des orques) sont des mammifères marins de plein air qui nagent parfois jusqu’à 40 km par jour. Notre tâche n’est pas d’agrandir leur cage. Mais d’abolir la cage. Donc la réponse à la question est simple : le seul habitat qui réunit tous les critères d’espace dont le dauphin ait besoin est – la mer.

5. Les statistiques
Il y a eu un très long débat sur l’espérance de vie des dauphins en captivité comparés aux dauphins en liberté. Quelques-unes des organisations de protection des animaux publient les statistiques comme si elles étaient basées sur des faits incontestables. Par exemple, ils vous diront que l’espérance de vie moyenne d’un grand dauphin captif est à 5 ans près la même que les 45 ans d’un dauphin en liberté. Cette déclaration est largement trompeuse, premièrement parce qu’elle confond la durée de vie moyenne avec la longévité maximale : selon plusieurs chercheurs, 45 ans est la durée maximale de longévité pour des grands dauphins en liberté, pas l’espérance de vie moyenne. Deuxièmement, personne ne connaît vraiment l’espérance de vie moyenne des dauphins en captivité. Pour connaître cette information, il faudrait pouvoir avoir accès aux archives de chaque dauphin amené en captivité depuis 1938, dans le monde entier, soit par une capture, soit par une naissance en captivité. Il faudrait connaître la date exacte de la capture et de la naissance ainsi que la date exacte de décès. C’est simplement impossible de réunir ces informations, puisqu’elles ne nous sont pas rendues disponibles par l’industrie de captivité du dauphin. De plus, même si c’était en effet vérifié que les dauphins ne vivent que 5 ans en captivité, cela ne nous renseigne en rien sur l’état des dauphins âgés au moment de leur mort. Comme vous pouvez le voir, comparer l’espérance de vie moyenne et la durée maximale de vie n’a aucun sens.

En revanche, la plus grosse erreur est d’insister sur l’espérance de vie moyenne des dauphins captifs comparée avec celle de dauphins en liberté, puisque ça réduit le problème lié à la question sur combien de temps survivent les dauphins en captivité. C’est comme si on disait que si l’industrie du dauphin captif parvenait à garder leurs dauphins en vie pendant un certain temps, alors il n’y aurait plus de problème à capturer et enfermer ces animaux. Mais la durée de vie moyenne d’un animal ne peut pas être utilisée comme une mesure du bien-être de l’animal. La question de la captivité du dauphin ne relate pas de la durée de vie, mais de la qualité de vie ; pas de science mais d’éthique.

6. Dauphins nés en captivité vs dauphins capturés
« Si les delphinariums n’utilisaient que les dauphins nés en captivité, alors il n’y aurait plus de problème », est un autre piège typique. Nous sommes conscients que certaines structures de dauphins captifs tentent d’être politiquement correctes en utilisant des dauphins nés en captivité. Mais nous nous opposons fortement à la reproduction en captivité. Il est impératif de reconsidérer l’éthique et la valeur éducative de la reproduction des dauphins en captivité. Certains dauphins ont été confinés entre les mêmes murs de leur bassin de béton toute leur vie. Ils pensent que le toit est le ciel et n’ont jamais connu les éléments naturels les plus simples, comme le rythme naturel des marées, les rayons du soleil ou la pluie. Ils ne nageront jamais sur une ligne droite aussi longtemps qu’ils le désirent ; et ils ne pourront pas non plus utiliser leur vitesse, leur intelligence, leur sonar et leur sens de la collectivité pour attraper des poissons vivants. Ce sont des clowns que nous avons créés pour notre propre divertissement, et ils n’ont aucune valeur positive d’éducation.

7. Delphinothérapie
Ne tolérez pas l’utilisation pour la delphinothérapie. La delphinothérapie est devenue un business lucratif au fil des années et présente une sérieuse menace pour le bien être des dauphins, et cela crée des captures de dauphins autour du monde d’autant plus violentes.

La delphinothérapie abuse de la vulnérabilité et de la détresse des parents qui déboursent d’importantes sommes d’argent pour donner à leur enfant malade ce que l’industrie multimillionnaire du dauphin captif annonce comme une expérience illuminatrice. Mais il n’existe aucune preuve scientifique qui affirme que passer du temps dans un bassin ou dans un enclos en pleine mer avec des dauphins, ait des vertus guérisseuses sur les gens. Même si c’était le cas, est-ce que cela justifierait vraiment le prix que paient les dauphins pour satisfaire notre désir d’être près d’eux ? Nous trouvons que c’est hypocrite par nature de capturer et d’enfermer des dauphins – en détruisant ainsi la qualité de leur vie- pour améliorer la nôtre.

Quand on se penche sur la question de savoir si l’utilisation de dauphins pour guérir des personnes est acceptable, il est important de noter ceci :

Les dauphins sont des mammifères marins libres, de plein air, sociaux, soniques et très intelligents. L’immensité et la diversité biologique de l’océan ne peuvent pas être dupliquées dans un bassin ou un enclos en mer. Par conséquence, la complexité des comportements des dauphins ne peut pas s’accommoder à la captivité. Si l’on se base sur les connaissances actuelles dans le domaine de la physiologie sophistiquée et les émotions très largement développées des cétacés, nous pouvons conclure qu’enfermer des dauphins et autres baleines dans de petits bassins cause inévitablement du stress aux animaux. Cet effet négatif de la captivité est renforcé par le fait que les dauphins utilisés pour la delphinothérapie et pour les programmes de « nager-avec » sont dressés via des moyens de contrôles alimentaires, pour les forcer constamment à devenir des animaux domestiques et des « guérisseurs ».

C’est difficilement étonnant que les dauphins utilisés dans les programmes de « nager-avec » aient montré des signes d’agitation et d’agressivité envers les clients. Ces comportements ont mené à blesser les nageurs. Un animal frustré de 140-180 kg peut causer de sérieuses blessures à un humain, et il y a des comptes rendus indiquant une liste de blessures subies par les clients sous la forme de lacérations, marques de dents, blessures internes, fractures et chocs.

Concernant la loi
La subtilité est d’exposer le plus possible les faits qui doivent être exposés sans être traîné en justice.

Pendant les interviews et dans votre dossier, ne laissez pas votre enthousiasme excéder les faits. Et ne considérez pas non plus ce que vous avez trouvé dans les médias comme correct. Il serait correct de dire que Monsieur X a été cité en train de dire « ceci et cela » dans une certaine édition d’un quotidien, mais pas de dire qu’il l’a réellement dit. Si vous voulez savoir s’il l’a vraiment dit ou non, vous devez le vérifier directement auprès de lui. Et même en faisant ceci, ça ne survivrait pas nécessairement lors d’un contre-interrogatoire pendant un procès à moins que vous ne puissiez le prouver grâce à un témoin qui serait de votre côté.

Faites attention à la diffamation. Mais n’en soyez pas paralysés. Je ne suis pas avocat, mais j’ai une théorie qui fonctionne concernant les affirmations diffamatoires aux Etats-Unis : si vous vous exprimez avec des faits et que votre motivation est pure, ne vous inquiétez pas.

Les diffamations sont trop compliquées à examiner sauf de manière superficielle. Cependant, vous devriez savoir que les diffamations ne sont pas forcément de fausses affirmations. Personne n’est parfait. Les diffamations sont des affirmations publiées (c’est-à-dire qui circulent en public) et qui abîment la réputation de quelqu’un. (Votre réputation est ce que les gens pensent de vous.) Ce que vous écrivez dans une lettre privée n’est pas diffamatoire parce qu’elle n’est pas publiée. Vous ne pouvez pas non plus diffamer une personne décédée ou qui que ce soit qui possède une mauvaise réputation. Et c’est très difficile de diffamer une figure connue, la raison étant qu’elle se dévoile aux yeux du public et est donc prête à réagir face aux critiques.

En fait, pour bien faire les choses, chaque affirmation visant à salir la réputation de quelqu’un devrait être vérifiée et revérifiée. Si les affirmations sont vraies et que vous pouvez les prouver, alors allez-y et utilisez-les si vous avez besoin. Le fait est que : la vérité et le manque de malveillance sont une défense absolue pour les charges de la diffamation, en admettant que vous pouvez le prouver et qu’il y avait de bonnes raisons de le publier.

Autre chose : les diffamations ne sont pas faciles à prouver. Pour que la personne diffamée garde son calme durant le procès, elle doit montrer (prouver) que les accusations mènent directement à sa perte financière.

Essayer d’obtenir l’aide d’un avocat pour le bien public. Si vous avez l’argent suffisant, embauchez-en un qui est intéressé par ces problèmes.

Utiliser les documents
Donc, une fois que vous avez rassemblé des informations, qu’en faites-vous ?

Quelques fois, nous avons tellement d’informations qui indiquent clairement les mauvais traitements infligés aux dauphins, que nous pouvons directement nous rendre à la police ou à un représentant civil. Dans tous les cas, vous allez être amenés à citer la loi ou le règlement que vous affirmez avoir été enfreints en indiquant par qui, quand et où.

Si vos informations ne comportent pas assez d’accusations criminelles, elles seront peut-être suffisantes pour les médias. Envoyez des articles à tous les journaux et chaines télévisées de la région. Ils ont tous des reporters intéressés par des sujets légitimes environnementaux. Ils se méfient généralement d’une histoire qui pourrait se transformer en procès qui leur couterait de l’argent –même s’ils gagnaient. Donc vous pouvez vous attendre à ce qu’ils soient d’abord sceptiques. Et s’ils se doutent que vos informations ne sont pas entièrement précises, ils vous montreront la porte.

Utilisez vos dictionnaires sonorisés. Les personnes qui prononcent les mots correctement sont davantage prises au sérieux. Il devrait toujours y avoir votre nom complet, votre adresse et votre numéro de téléphone sur les lettres écrites que vous envoyez aux rédacteurs.  Les journaux vous appelleront très probablement avant de publier votre lettre. Ils ont besoin de confirmer que c’est bien vous qui avez écrit cette lettre.

Plus que des faits
Nous avons besoin de faits, mais l’idée générale de notre campagne est morale. Nous affirmons que garder des dauphins en captivité est mal.

Notre objectif est de fermer toutes les structures de dauphins captifs et d’empêcher de nouvelles captures et exploitations de dauphins. Ce que nous voulons tôt ou tard est de libérer tous les dauphins captifs ; si possible les ramener à l’océan. Bien sûr, tous les dauphins captifs ne peuvent pas être remis en liberté. Certains d’entre eux ont vécu trop longtemps en captivité et ils ont parfois oublié comment chasser ou manger un poisson vivant. Peut-on déterminer ce qui rend un dauphin candidat pour une réhabilitation ou non ?

Absolument.

Nous ne le faisons pas en les entrainant à être, accessoirement, des dauphins libres. C’est impossible. Mais nous pouvons leur redonner une chance de réhabilitation en les sevrant de tout ce que les humains leur ont enseigné et les re-familiarisant avec les compétences qui leur étaient utiles lorsqu’ils étaient libres.

S’ils réussissent, alors ils deviennent des candidats pour être remis en liberté. On les relâche, on les surveille jusqu’à ce qu’on soit sûr qu’ils se débrouillent dans la nature, puis on avance à l’étape suivante. Pour ceux qui ne deviennent pas candidats, nous pouvons essayer de les transférer vers une garde protectrice. Notre coalition vise à fonder un sanctuaire pour ces dauphins en particulier.

Douze choses simples que vous pouvez faire :
1. Si vous entendez parler d’une capture de dauphin prévue, avertissez les médias ou, si possible, filmez vous-même l’évènement et donnez-le à la presse. La dernière chose que l’industrie du dauphin captif souhaite voir, c’est des images de captures violentes.  C’est ainsi qu’on a arrêté les captures de dauphins aux Etats-Unis où il y a en ce moment même un moratoire* sur les captures de dauphins.

2. Contactez les représentants de votre gouvernement. Demandez-leur de mettre en œuvre une plus grande protection des mammifères marins et de la mer en général. Il n’y a aucune logique à vouloir sauver un dauphin sans vouloir préserver son environnement.

3. Ecrivez aux représentants gouvernementaux et insistez sur le fait que les structures actuelles détenant des dauphins captifs travaillent vers la réhabilitation et la libération de ces dauphins.

4. Boycottez les spectacles de dauphins et encouragez vos amis à en faire autant. Achetez ou louez une vidéo de dauphins en liberté avec cet argent que vous n’aurez pas dépensé pour le spectacle.

5. Prenez la parole. Un article dans la tribune libre du journal local peut atteindre des milliers de personnes.

6. Encouragez les autres à devenir la plaie contre l’industrie des dauphins captifs et montrez-leur comment ils peuvent aider.

7. Ecrivez aux représentants gouvernementaux et demandez-leur de ne pas approuver les demandes de trafic (import et export) de mammifères marins.

8. Souvenez-vous, l’exploitation commerciale des dauphins est basée sur l’offre et la demande, comme n’importe quel autre produit. Si vous n’achetez pas un billet, vous ne cautionnerez pas cet abus. Dites-le à vos amis.

9. Mettez en place un évènement public gratuit. Faites appel à des experts en la matière qui s’opposent à la captivité du dauphin et qui feront une conférence gratuite à la communauté. Invitez les médias. C’est un très bon moyen pour commencer une campagne. Nous serions heureux de vous aider à travers ceci.

10. Défiez le delphinarium local dans un débat public. Le débat pourrait être organisé sur une chaine télévisée, une bibliothèque, au centre municipal ou un autre lieu de la municipalité. Nous serions également très heureux de pouvoir vous aider à travers ceci. Nous avons participé à des débats sur l’industrie du dauphin captif dans le monde entier.

11. Commencez une lettre écrite concernant une campagne et adressez-la aux représentants officiels locaux. Il y a plusieurs organisations internationales dans le domaine de la protection animale qui seraient prêtes à écrire une lettre pour vous soutenir dans votre campagne contre la captivité.

12. Répandez votre message. Produisez des slogans ou logos, des tracts à une page qui peuvent être distribués au public, collés sur des panneaux d’affichage, dans les pressings, les librairies, les supermarchés, et dans les autres lieux publics. Nous avons loués des panneaux grandeur nature pour faire passer notre message anti-captivité.

Protester contre l’abus
Si les médias vous tournent le dos, envisagez de faire une manifestation publique.

Parce qu’une protestation implique un contact émotionnel direct  avec les opposants, tout peut arriver lors d’une manifestation. Nous tentons de leur dire de garder le contrôle. Nous prévenons les représentants de la police de ce que nous allons faire, afin que personne ne se fasse cogner.

Mais personne ne sait vraiment ce qui peut arriver lors d’une protestation, et c’est précisément une des raisons pour lesquelles la presse médiatise les manifestations. Même si les médias ont décliné notre demande concernant une nouvelle directe ou un reportage, leur objectif principal reste d’informer sur ce que les gens font. Et cela comprend aussi un évènement organisé. Il vaut la peine d’en parler parce que quelque chose semblable à un scoop pourrait arriver. Et s’ils ne diffusent pas la protestation mais que leurs concurrents le font, alors ils seront pris au dépourvu s’il se passe en effet quelque chose. Cependant, la raison principale est qu’ils savent au fond d’eux que la vraie télé vient de l’intérieur quand des militants se rendent publics. Et quand les médias refusent de diffuser le message de ces militants, ils le font à leurs risques et périls.

Les manifestants tentent d’alerter le public d’un problème légal ou moral et ce que le gouvernement étouffe. Ils protestent en manifestant, et quand la presse diffuse, alors le travail est fait.

Les règles pour les manifestations
1. Les manifestations et les protestations doivent être légales et pacifiques. Vous représentez votre cause, donc soyez polis.

2. Si vous avez besoin d’une permission pour manifester, obtenez-en une. Vous pouvez appeler la mairie ou le département de la police et demandez s’il vous en faut une.  Faites-en sorte de toujours avoir les noms des personnes à qui vous parlez au téléphone. Avec la permission, vous saurez également où vous avez le droit de manifester. Expliquez ceci à tout le monde. Vous ne pourrez probablement pas interférer avec les gens qui participent à l’évènement ou qui souhaitent acheter un billet.

3. Si vous avez un/e avocat/e, informez-le/la de ce que vous faites.

4. Une personne seulement devrait parler au nom du groupe. Cela éviterait la création de conflits, ce qui peut détruire l’efficacité d’une manifestation.

5. Distribuez des tracts (imprimés sur un côté uniquement) qui expliquent brièvement votre position et donnez l’adresse et le numéro de téléphone de votre groupe. Si quelqu’un jette le tract par terre, ramassez-le et distribuez-le à quelqu’un d’autre. S’ils le déchirent, ramassez les morceaux et jetez-les dans une poubelle. Soyez agréables à tous moments.

Protester fonctionne réellement
« Quatre-vingts pour cent du succès réside dans le fait d’être vu »
Woody Allen

En regardant en arrière, nous avons réussi à fermer plusieurs structures de dauphins en captivité aux Etats-Unis, en Australie, au Canada, en Moyen-Orient, en Europe, en Amérique Latine, aux Caraïbes et autres lieux autour du monde.

Il y a un point important qui doit être mentionné : presque toutes ces structures ont été fermées parce que des gens à qui cela tenait à cœur se sont montrés et ont protesté pour manifester leur inquiétude. Si les protestations ne faisaient pas partie intégrante de la campagne, alors ces structures seraient toujours ouvertes aujourd’hui, à des fins commerciales, et l’exploitation continuerait.

Je mentionne ce point parce que certaines organisations de protection animale ou certains individus ne souhaitent pas participer à aucune forme de protestation. Quelques-uns parce qu’ils suivent la politique de conservation de l’organisation pour laquelle ils travaillent, et donc ne participeront pas. D’autres semblent penser que manifester est indigne ou leur est inférieur. Personnellement, je n’aime pas non plus manifester, cela va à l’encontre de ma propre nature. Je n’aime pas attirer l’attention sur moi. Mais c’est nécessaire et important donc je le fais peu importe la manière.

Il est important de comprendre que manifester fonctionne vraiment. La plupart du temps, c’est la seule chose qui fonctionne. Aux Etats-Unis, par exemple, l’industrie du dauphin captif a cessé de capturer des dauphins grâce à un petit groupe de manifestants qui n’avaient pas peur de perturber les captures de dauphins. La plupart des dauphins captifs des nombreux parcs marins d’Europe – y compris une discothèque – ont été capturés dans le golfe du Mexique à côté de Pine Island, en Floride. Nous avons commencé par protester contre ces captures, jusqu’à être arrêtés, aller en prison, et faire la grève de la faim pour attirer l’attention sur la question. Cela s’appelle de la désobéissance civile. Cela a attiré les médias, qui, pour la première fois ont exposé que l’industrie de la captivité aux Etats-Unis capturait des dauphins en Floride et les vendait à des structures étrangères lamentables. Nous avons appelé cette campagne « Exportez Des Oranges, Pas Des Dauphins ». Nous avons imprimé des T-shirts et des autocollants avec notre slogan. Finalement, l’industrie de la captivité s’est montrée plus coopérative et a annoncé un « moratoire* volontaire » sur tous les dauphins capturés. Les captures des dauphins aux Etats-Unis ont enfin cessées.

Comment cela est-il arrivé ? La réponse est simple : les médias ont enfin exposé l’industrie du dauphin captif. Et les médias ne sont intervenus que parce que leur attention a été attirée par les manifestants. Les nouvelles quotidiennes sont comme le show business, et les médias cherchent toujours une bonne histoire. C’est essentiellement vrai avec les nouvelles télévisées. Ils veulent des images émouvantes, de l’action et des conflits. Pour eux, ce sont les éléments d’une bonne histoire. Et nous les leur donnons d’une manière pacifique.

La plupart des gens qui se rendent dans des delphinariums ne posent jamais les bonnes questions. Ils demandent des choses comme « quel est le nom du dauphin ? », « Est-ce qu’ils mangent beaucoup » ou d’autres questions banales. Les questions qu’ils devraient se poser sont les suivantes : « Comment le dauphin est-il arrivé ici et combien de temps va-t-il rester ici ? » Des questions comme celles-ci ne sont pas faciles à répondre, et ces questions sont désapprouvées par le delphinarium.

Le delphinarium va vous faire croire que c’est Dieu qui a placé les dauphins ici, ou qu’ils sont tombés du ciel. Ils ne veulent pas que les visiteurs sachent que les dauphins qu’ils regardent ont été en réalité capturés. Quand ils se retrouvent confrontés au fait que les dauphins aient été capturés, ils diront qu’il s’agissait d’une « capture sans cruauté ». Mais le concept même d’une capture sans cruauté est un oxymore : il n’existe tout simplement aucune capture sans cruauté. Toutes les captures de dauphins sont cruelles et violentes.

Quand ce genre d’injustices cruelles et violentes est absolu, on doit absolument s’y opposer. Et cela signifie être présents lors de manifestations, d’une manière calme et pacifique. Le fait est que l’action directe marche.

L’étendue de notre succès 
Voici une liste, sans ordre particulier, des structures détenant des dauphins en captivité qui ont été fermées ou qui n’ont jamais ouvert. Ces success stories ont été accomplies par des gens aussi ordinaires que vous, qui ont montré leur protestation contre les parcs marins présentant des spectacles de dauphins : »

Nom De La Structure Localisation Statut
Lerner Marine Lab Bimini, Bahamas Fermée
Marineland Adelaide, Australie Fermée
Waragamba Dam Dolphinarium Waragamba, Australie Fermée
Antwerp Zoo Dolphinarium Antwerp, Belgique Fermée
Hagenbeck Zoo Dolphinarium Hambourg, Allemagne Fermée
Kinder Zoo Dolphinarium Rapperswil, Suisse Fermée
Tel Aviv Dolphinarium Tel Aviv, Israël Fermée
Luna Park Dolphinarium Tel Aviv, Israël Fermée
Seaquarium San Andres, Colombie Fermée
Ocean Reef Club Dolphinarium Key Largo, Floride Fermée
Oklahoma City Zoo Dolphinarium Oklahoma City, Oklahoma Fermée
Ocean World Ft. Lauderdale, Floride Fermée
US Navy Dolphin Facility Key West, Floride Fermée
Santos Amusement Park Santos, Brésil Fermée
Dolphin Swim Program Buenos Aires, Argentine Fermée
Ocean Expo Dolphinarium Myrtle Beach, Caroline du Sud N’a jamais ouvert
Dolphin Swim Program Managua, Nicaragua N’a jamais ouvert
Dolphin Swim Program Guatemala City, Guatemala Fermée
Europapark Rust Rust, Allemagne Fermée
Hansaland Dolphinarium Hambourg, Allemagne Fermée
Holiday Park Dolphinarium Hossloch, Allemagne Fermée
Phantasialand Dolphinarium Brühl, Allemagne Fermée
Paramount Parks (quatre parcs) Etats-Unis Fermée
Wonderland Maple, Ontario, Canada Fermée
Worlds of Fun Dolphinarium Kansas City, Missouri Fermée
Knotts Berry Farm Dolphinarium Los Angeles, Californie Fermée
Six Flags Dolphinarium Aurora, Ohio Fermée
Marine Life Dolphinarium Sioux Falls, Dakota du Sud Fermée
Colorado Ocean Journey Denver, Colorado N’a jamais ouvert
Virginia Marine Science Center Virgnia Beach, Virginie N’a jamais ouvert
Proposed Dolphinarium Muai, Hawaii N’a jamais ouvert
Sealand Dolphinarium Victoria, Colombie Britannique N’a jamais ouvert
Montreal Biodome Québec, Canada Pas de bélugas
Vancouver Aquarium Vancouver, Canada Pas de spectacles d’orques
Granby Zoo Québec, Canada N’a jamais ouvert
Dolphin Swim Park Iles des Arcadins, Haïti Fermée
Flamingo Land Angleterre Fermée
Brighton Dolphinarium Angleterre Fermée
Morecambe Dolphinarium Angleterre Fermée
Windsor Safari Park Angleterre Fermée
Discothèque du Moulin Rouge Paris, France Fermée
Seaorama Galveston, Texas Fermée
Ocean World Ft. Lauderdale, Floride Fermée
Cedar Fair Sandusky, Ohio Fermée
Kings Island Kings Island, Ohio Fermée
Six Flags over Texas Arlington, Texas Fermée
Six Flags Mid-America Eureka, Missouri Fermée
Astro-World of Houston Houston, Texas Fermée
Six Flags Magic Mountain Los Angeles, Californie Fermée
Paradise Acapulco, Mexique Fermée
Centro Vacacional Oaxtepec Mexico, Mexique N’a jamais ouvert
Centre Commercial d’Edmonton Edmonton, Canada Fermée
Louisville Marine Display Louisville, Kentucky N’a jamais ouvert
Dolphin Discovery Antigua, Iles Canaries Fermée
Atlantida Dolphinarium St Martin, Iles Canaries N’a jamais ouvert
Connyland Dolphinarium Liperswil, Suisse Fermée
San Juan Dolphinarium Saint Jean, Puerto Rico N’a jamais ouvert
Dolphin Lagoon Iles des Maldives N’a jamais ouvert
Louisville Aquarium Louisville, Kentucky N’a jamais ouvert
Vodnjan Dolphinarium Vodnjan, Croatie N’a jamais ouvert

*moratoire : suspension volontaire d’une action ; délai que l’on accorde avant de poursuivre une activité dans un domaine donné.

Articles récents

Hiver / Winter 2017

5 décembre : Loro Parque confirme sur son blog que l’orque MORGAN est enceinte !

Qui est Morgan ? En 2010, sur les côtes du Pays-Bas, elle est secourue après avoir été retrouvée errante et malade. Elle a été transférée au parc Loro Parque aux iles Canaries après son rétablissement au lieu d’être remise en liberté.
Ce transfert a été accepté par la justice danoise sous l’unique condition que ce soit pour la science (comme si l’effectif actuel d’orques captives ne permettait pas suffisamment de « recherches scientifiques ». Et d’ailleurs quelles recherches ???)
Morgan est soumise à une loi très stricte qui interdit qu’elle soit « utilisée » à des fins de reproduction. Le fait que le parc annonce sa grossesse si gaiement est pourtant une preuve du non-respect de la loi.

Cette nouvelle a l’effet d’une bombe à seulement quelques semaines de la prochaine audience pour la libération de l’orque captive, qui se tiendra le 23 janvier 2018.
Une des raisons pour lesquelles les activistes ont fait appel était précisément parce que le parc exposait l’orque sauvage aux mâles nés captifs, alors qu’encourager sa reproduction est formellement interdit.

De plus, Morgan, âgée entre 5 et 7 ans est beaucoup trop jeune pour procréer (les orques femelles sauvages enfantent généralement vers l’âge de 14 ans).

Voici les questions que je me pose à présent :
– Que va dire la justice face à cette nouvelle ?
– Comment punir le parc pour avoir déroger à la règle ? Si Morgan est libérée, son bébé, hybride sauvage-captif, ne contribuera pas à la sauvegarde des orques en liberté. Quelle est la meilleure solution ?
– Est-ce que sa grossesse ira à terme ? Sera-t-elle victime d’une fausse couche comme beaucoup d’orques captives ? Le bébé sera-t-il sain ou mort-né ?

Autant de questions qui vont demander de la patience avant d’y trouver des réponses….

En savoir plus sur Morgan, cliquez >> ici <<


En cette fin d’année 2017, voici le bilan de la première partie de saison à Taiji :

Ce petit village japonais, complice des parcs marins du monde entier, organise chaque année, de septembre à mars, des captures de dauphins pour réapprovisionner les parcs marins ainsi que des massacres de dauphins pour leur viande (bien qu’elle soit hautement toxique en mercure et fortement décommandée aux femmes enceintes et enfants).

De septembre à décembre, les pêcheurs ont massacré 371 dauphins pour leur viande et 86 auront été enlevés à leur groupe pour être dressés et revendus à des parcs marins.

Rappelons que sans les parcs marins, les pêcheurs arrêteraient sans aucun doute leur activité de massacre. Un dauphin vendu pour sa viande vaut $600 alors qu’un dauphin vendu à un parc marin peut valoir jusqu’à $152 000 USD !

Les chasses servent donc de prétexte à la captivité.

La captivité fait plus de mal qu’on ne le croit !!!

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